1976 premiers comparatifs

Echappement choisit dans son numéro 94 d’août 1976 le comparatif sur 8 pages plutôt que l’essai. C’est la petite sportive française qui est présentée, le positionnement et le tarif étant équivalents. Elle est de plus sortie en mars 1976 soit à peu près en même temps que la Golf GTI en Allemagne. Pierre Pagani qui signe l’article, insiste sur l’attente générée par la Golf dès l’introduction « Voici aujourd’hui une nouvelle très attendue, la Golf GTI que nous avons tenu à vous présenter face à la R5 Alpine, sa grande rivale française ».

Le magazine choisit de présenter cet essai par grands thèmes, une présentation tout d’abord où sont succinctement  listées les caractéristiques des 2 autos, puis les équipements et la finition qui donnent l’avantage à la VW « Plus sobre, plus carrée, la Golf est embellie par ses extensions d’ailes en polyester. Mais, détail étonnant sur une voiture par ailleurs si soignée, son spoiler est complètement «  bidon » : il est d’ailleurs fixé par des vis Parker ! ….. il faut reconnaître que la Golf l’emporte ». Et encore pour le spoiler en 76 les ralentisseurs n’étaient pas de mise !

A l’intérieur égalité de mise avec quelques regrets « On aurait aimé, d’un côté comme de l’autre, un équipement  plus franchement sportif, à la fois pour son utilité…. et pour le plaisir de l’œil ». La Golf reprend le dessus pour le tableau de bord « Si le tableau de bord de la Golf est à peu près complet il faut souligner l’invraisemblable absence sur la Renault d’indicateur de température  d’eau et d’huile ».

Passage ensuite à l’essai dynamique. Au chapitre vitesse maxi et accélération, c’est la boite de vitesse de la R5 qui, malgré ses 5 rapports s’avère très mauvaise pour la sélection « nous devons refaire 3 fois les mesures d’accélération tant la sélection de la boite est mauvaise » tandis que pour la Golf « Bien que dotée de 4 rapports seulement, la boite de la Golf GTI est bien supérieure à celle de la R5 Alpine », et de conclure ce paragraphe « 110 ch contre 93, c’est normal. Il n’empêche que ces performances sont très bonnes et que la Golf marque un nouveau point sur l’Alpine ».

« Sur la même route, la Golf est plus à l’aise, grâce à ses accélérations légèrement meilleures. En fait aucune des 2 voitures n’a de gros efforts à faire pour suivre l’autre » Un petit plus pour la Golf, qui perd un peu de sa superbe en termes de confort et de consommation « … la suspension de la Golf, plus ferme que celle de la R5, est sensiblement moins confortable …. Des mesures de consommation révèlent un appétit légèrement plus grand chez l’allemande ».

Sur circuit, le verdict est sans appel « Poussée dans ses derniers retranchements, la R5 Alpine avoue quelques faiblesses…. » alors que pour la Golf « La Golf GTI a réalisé, elle, 2’02’’… soit 4’’plus vite que la R5 Alpine ». Pierre Pagani explique cette différence par le châssis « Plus fermement suspendue que la R5 Alpine, dotée d’un centre de gravité plus bas, d’une répartition des masses plus favorable à une bonne adhérence du train avant, la Golf GTI se couche moins, se place mieux… », la direction « Elle est même si douce qu’on oublierait facilement que l’on conduit une traction avant », la motricité « la Golf a une bien meilleure motricité et ne cire pratiquement pas », et même le freinage « le freinage est tout aussi excellent que sur la Renault ».

La conclusion ne surprend donc pas « De façon indiscutable, ce match se termine à l’avantage de la Volkswagen Golf GTI » même si le journaliste reconnait des atouts à la R5 « … La R5 Alpine ne manque pas de qualités ni d’agrément …. Elle a certains avantages sur la Golf : un meilleur confort de suspension, et une consommation légèrement inférieure ». Mais pour un magazine sportif, ce ne sont pas des critères prioritaires et « la Golf gagne donc à nos yeux ».

L’Automobile choisit également la confrontation dans son numéro 363 de septembre 1976, même si on a l’impression que l’article a plutôt été bâti sur des essais individuels regroupés. Pour preuve la photo de groupe qui présente une Golf 4 portes ressemblant plutôt à une LS qu’à une GTI. Quatre voitures en piste, l’Opel Kadett GT/E, la Triumph Dolomite sprint, la Ford Escort RS 2000 et la Golf.

Dans la page consacré à la Golf GTI, Jean Claude Letrou et Michel Guegan louent comme d’autres la discrétion de la mue « … les stylistes de Wolfsburg n’ont pas affublé la Golf de ces gadgets « sportifs » qui hérissent le poil : capot noir mat, enjoliveurs de roues, bandes, etc… »Pour les bandes, le journaliste n’a pas dû les voir !

Côté moteur « …il suffit donc d’accélérer et l’aiguille du compte-tours monte… monte jusqu’à 6900 tr…. Ce moteur rappelle un peu les moteurs 4 cylindres des motos japonaises… » et boite « … la boite précise, douce, bénéficie d’un étagement parfait… ». Les essayeurs sont également emballés par le confort auditif de la mécanique « le silence de fonctionnement a été particulièrement étudié : il est même possible de converser à 195 km/h compteur ». Autres temps ….

Trop c’est trop pour les journalistes! « Quant à la tenue de route proprement dite, elle est d’une sécurité presque inquiétante ! » Direction et motricité sont encore plébiscitées « Le train avant a été  particulièrement élaboré afin d’offrir la meilleure tenue de route sans pour cela durcir la direction … ».

Louanges également pour le confort « Pilotes et passagers sont bien assis et si l’arrière sautille toujours un peu, on est loin de la définition classique d’une voiture de sport ».

Au final, la Golf est classée première dans son aptitude au tourisme, mais seconde derrière l’Opel pour le sport.

 

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